Jardin d’hiver
JARDIN D’HIVER
Je n’oubliais jamais
Le jour où je lui rencontrais, à l’aurore
Je suis passée dans un jardin
Plein d’arbres gris-blancs mouillés par la neige
Il s’asseyait là, tout seul
Sur un banc du teck
On se voyait son corps frissonnait
Il claquait des dents de froid
Avec des levres tremblaient et le visage tout pâle
On entendait mes pas s’en rapprocher
Ses yeux, toujours fermaient, il m’a dit subîtement
“Enfin, tu arrives”
J’étais vraiment etonnée
“Pardon, Monsieur?”
“Je t’attends toute la nuit,ma fille, dans cette longue soirée d’hiver. Je crois que tu viandras” a parle-t-il en tout frissonant.
“Mais, qui êtes-vous, Monsieur?” Je lui ai demandé avec curiosite
“Je suis moi” a-t-il confié.
Mais sa reponse me faisait plus curieuse.
“Est-ce que je vous connais?”
“Bien sûr, tu me connais, ma chèrie, je suis un être-humain. C’est pourquoi tu m’es arrivée, n’est pas?”, je n’en ai pas compris.
“Euh, bien, mais pourquoi vous êtes ici dans ce froid d’hiver?”
“Ce n’était pas important, ma fille. Ce qui est plus important à ce moment est que tu es là. Je suis hereux, je serai hereux. Et je te remercie, ma fille.”
Alors,il s’est tu.Une longue silence.
Ses yeux encore fermaient, toujours fermaient, mais son corps et ses levres ne tremblaient plus. Il etait décedé!
Je trouvait alors dans ses mains un bout de papier. J’en ai pris, c’était écrit:
“Dieu, je n’étais plus seul”
En instant, le jardin d’hiver a changé de plus en plus chaud dans cette silence.
Le soleil montait à la ligne d’horizon pendant que mon coeur s’echauffait.
C’était la fin de l’hiver où je me sentait ressuscitée.